
En juin 2013, un rapport présenté par Financité et cinq ONG (CNCD, 11.11.11, Oxfam, SOS Faim, FairFin) montrait qu'un certain nombre de banques étaient actives dans la spéculation sur l'alimentation. Ainsi, huit institutions financières offraient à leurs clients des produits d'investissement leur permettant de spéculer sur les biens alimentaires : Deutsche Bank et BNP Paribas Fortis en particulier, mais aussi Keytrade Bank, AXA, Belfius, ING, KBC et ABN AMRO. Or, la spéculation a un impact néfaste sur la volatilité des prix des matières premières.
Suite au rapport, Financité et ses partenaires sont entrés en dialogue avec les banques et les décideurs politiques pour lutter contre le phénomène de la spéculation alimentaire. Une charge a été rédigée à destination des banques affirmant la position des ONG. Financité s'est également associé à la campagne publique de SOS Faim « On ne joue pas avec la nourriture ». Plus de 8000 citoyens ont interpellé leur banque par courrier pour lui demander de mettre un terme à ses agissements.
Sous la pression citoyenne et médiatique, plusieurs banques (Belfius et KBC principalement, BNP Paribas Fortis et AXA dans une moindre mesure) ont réagi en supprimant les produits financiers mis en cause ou en prenant position sur le sujet.
Au niveau législatif, les discussions des ONG avec les responsables politiques ont débouché sur des propositions de loi visant à interdire ou à mieux encadrer la spéculation alimentaire. Ces propositions sont restées lettres mortes. Des avancées ont malgré tout été obtenues au niveau européen, avec l’imposition de limites de position par la directive MIFID.
Aux yeux des ONG, une réglementation claire et contraignante de la part des autorités publique s’impose. Le nouveau gouvernement doit interdire la spéculation alimentaire.