A la veille des élections, nous avons réuni des représentant·e·s de cinq partis francophones pour répondre à la question suivante : Comment financer la transition écologique et sociale ? Malgré leurs divergences, tous les partis sont unanimes sur le constat que la question du financement de la transition est cruciale, mais peu discutée dans les médias et parmi les politiques.
- Gilles Vanden Burre (ECOLO) insiste sur la comptabilité environnementale pour les entreprises, avec une transition progressive pour les PME. Il soutient un bon d'État vert et une réforme fiscale.
- Germain Mugemangango (PTB) met l'accent sur la transparence des fonds publics, proposant la création d’une banque d'investissement publique, la nationalisation du secteur énergétique et une réforme fiscale.
- Rim Ben Achour (PS) soutient la comptabilité environnementale pour les PME avec un accompagnement. Elle propose l’augmentation des investissements publics en environnement.
- Benoît Piedboeuf (MR) soutient la comptabilité environnementale pour les grandes entreprises mais craint les charges pour les PME. Il a insisté sur l’importance de gérer la dette publique et d'encourager les investissements publics-privés.
- Christophe De Beukelaer (Les Engagés) propose une approche axée sur la restructuration des dépenses et la régulation du secteur privé, soutenant un bon d'État vert avec co-investissement privé et taxation carbone.
Malgré l’existence de mesures dans les programmes des différents partis qui prouvent une prise de conscience de l’urgence climatique, force est de constater que les questions de fond telle que la politique monétaire restent absentes du débat. Nous devons sortir de la logique de rentabilité et nous appuyer sur un système financier qui soit, avant tout, au service de l’intérêt général et non de quelques privilégié·e·s..
Merci à nos partenaires et à tous·te·s les expert·e·s qui ont fait de ce cycle de conférences une réussite. CEBRIG ULB, Université libre de Bruxelles, Solvay Brussels School of Economics and Management, Fondation Bernheim, Le Soir.