Tous les Belges ne sont pas égaux devant les distributeurs de billets. Certaines zones du pays sont très bien desservies et d’autres beaucoup moins. Dans les villages reculés, on doit parfois parcourir de nombreux kilomètres pour retirer du cash. Et dans certaines grandes agglomérations, c’est le nombre de distributeurs qui est insuffisant et qui oblige les uns et les autres à faire de très longues files avant d’être servis. Au terme d’un très long processus, les grandes banques du pays, rassemblées dans le consortium. Batopin, vont communiquer cette semaine leur nouveau plan d’implantation des distributeurs de billets dans le pays. Pour améliorer le maillage pour le plus grand nombre.

Du côté de Financité, une association de citoyens et d’organisations qui luttent pour une finance plus solidaire, la distance géographique ne peut pas être le seul critère : « Il est indispensable que les distributeurs soient implantés dans les zones de commerces où l’on a besoin de cash. Il faut aussi que les lieux choisis soient accessibles à pied ou en transports en commun. Et il est essentiel que la densité de population soit prise en compte », explique Morgane Kubicki. « À Molenbeek, par exemple, les distributeurs sont à ce point rares qu’il faut sans cesse y faire la file pour tenter d’aller chercher de l’argent. »