
Ce mardi 21 novembre à l'ULB, a eu lieu la 3ème étape du cycle de conférences "Environnement et finance" , suscitant des discussions approfondies sur la budgétisation verte en tant que moteur potentiel pour financer la transition écologique. Les intervenants ont dévoilé des perspectives clés qui méritent une réflexion approfondie.
Explorer des Méthodologies pour la Budgétisation Verte :
Daniele Lamarque de la Revue Gestion et Finances a souligné l'impératif d'explorer des méthodologies pour la budgétisation verte. Cette exploration, a-t-elle insisté, est essentielle pour évaluer l'impact réel de l'action publique sur l'environnement. Elle a mis en avant la nécessité de cette évaluation pour informer et guider les décisions financières publiques vers des initiatives plus durables.
Fiscalité comme Levier Délicat :
La discussion s'est ensuite tournée vers la fiscalité en tant que levier potentiel. Les intervenants ont reconnu son rôle crucial, mais ont également souligné sa délicatesse, surtout dans le contexte complexe de la transition écologique juste. Des appels ont été lancés en faveur d'approches prudentes et soigneusement élaborées, soulignant l'importance d'éviter les écueils potentiels.
Rôle Central des Collectivités Locales :
Nathalie Boucquey du Conseil fédéral du Développement Durable a mis en lumière le rôle central des collectivités locales dans la transition environnementale. Elle a souligné la nécessité d'impliquer activement ces acteurs locaux, soulignant qu'ils jouent un rôle clé dans la mise en œuvre des initiatives environnementales au niveau communautaire.
Absence de Méthodologie en Belgique :
Une note d'inquiétude a été exprimée face à l'absence de méthodologie formelle de budgétisation verte en Belgique. Les intervenants ont pointé du doigt des défis politiques et un besoin urgent d'évaluation des politiques, soulignant la nécessité de clarifier et de structurer les approches financières liées à la transition écologique.
Repenser la Notion de "Rentabilité" :
Massimo Cingolani de la Banque Européenne d'Investissement a clôturé la conférence en appelant à repenser la notion de "rentabilité" dans le financement de la transition. Il a souligné la transformation nécessaire des banques publiques et des entreprises publiques, passant de simples "project takers" à des "project makers".
En conclusion, cette conférence souligne la nécessité d'une réévaluation profonde de nos approches financières publiques pour parvenir à une transition juste vers un environnement plus durable. La prochaine conférence aura lieu le 23 janvier 2024 et s'intéressera à la fiscalité, comme lever de financement de la transition écologique. Inscrivez-vous ici.