
Dimanche soir, l'annonce de la sortie des désormais célèbres « Panama Papers » préfigurait d'un tremblement de terre dans le monde financier. L'existence de montages offshore pour dissimuler des actifs était connu de tous. Il n'empêche, cette fuite est d'une ampleur sans précédent. 11,5 millions de fichiers, provenant du cabinet panaméen Mossack Fonseca, ont ainsi été disséqués par le Consortium international des journalistes d'investigations représentant 109 rédactions dans 76 pays.
Après les affaires SwissLeaks, OffshoreLeaks, Luxleaks, nous sommes désormais habitués à ces révélations. Leur récurrence prouve qu'au sein même des institutions financières, des hommes et des femmes, se révoltent pour faire connaître ces pratiques frauduleuses.
Si les premières conclusions, ont permis de dénoncer la détention de compagnies offshore, par des stars du football (Lionel Messi), des personnalités culturelles (Franco Dragone), ou des milliardaires (Patokh Chodiev), nous ne sommes sans doute qu'au début de ces révélations. A l'instar de la Société Générale en France, de nombreuses banques sont partie prenante dans le mécanisme de création de sociétés offshore. Samedi, le journal Le Soir, révélera dans un article, le rôle de certaines banques belges dans l'affaire des Panama Papers. Celles-ci ont donc une responsabilité évidente dans le manque à gagner, estimé à 9 milliards d'euros par an via l'évasion fiscale, voir peut-être même, dans le blanchiment d'argent d'activités criminelles.
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- Quelles sont selon vous les conséquences de l'évasion fiscale en Belgique?
- Les banques sont-elles responsables?
- Que ferez-vous si vous apprenez que votre banque a ouvert pour certains clients des sociétés offshore?