Nous parlons de l’être, de nous, de vous, d’eux, d’elle et de lui, de son rapport à lui, à elle, à eux. Non pas en surface mais de l’intérieur. Parce que nous avons soif de l’autre et de nous-mêmes, parce que nous voyons la beauté de l’humain et ses blessures et que nous voulons lui parler… Nous parler. Pour ce faire nous devons commencer notre travail par le Silence du Vide, explorer les mondes que nous nous sommes proposés de mettre en jeu avec le plus de sincérité et dépouillés d’idées préconçues sur la thématique, tant que sur son esthétique à venir. L’important est de se faire porte pour l’autre, qu’il voit à travers nous son histoire et celle des autres, non pas uniquement à travers des mots mais à travers nos corps et l’indicible que nous tentons de lui rendre palpable.
Théâtre, danse, butô, chants, arts de la rue, tous les médiums, toutes les esthétiques sont bons tant qu’ils nous donnent le pouvoir de dévoiler l’humain à lui même, jamais en condamnant toujours en poétique.
Nous nous inscrivons dans le « Aujourd’hui » : nous sommes plus que sensibles à l’état actuel de notre planète et à la responsabilité qui nous incombe face à cette Terre qui ne nous appartient pas et que nous partageons avec toutes les espèces, humaine, animale, végétale et minérale. Cet axe de notre compagnie se retrouve dans nos actions théâtrale et extra théâtrales : en utilisant, pour nos créations autant de matériaux de récupération que c’est possible, en privilégiant des matériaux écologiques, en utilisant les moyens de transport les moins polluant, etc., nous tendons vers un impact proche de zéro sur l’écosystème, tout en restant en adéquation avec nos moyens financiers et les technologies existantes et à notre portée.
Plus qu’un acte politique, il s’agit d’un acte philosophique. La nuance est grande : nous ne revendiquons rien, nous agissons. En parlant de certaines choses, en mettant l’accent sur certains aspects de notre monde, de nous-mêmes mais jamais en accusant et encore moins en condamnant ; nous exprimons nos pensées, les partageons avec le public et le laissons libre d’en penser ce qu’il veut.
La liberté est la clé vers le vide créatif.