19/03/2016
Travailler dans une administration publique, puis dans une entreprise privée officiant dans le même secteur d’activité, ou inversement, tout en laissant planer le doute sur un éventuel conflit d’intérêts. On connaît ce phénomène dans la langue de Molière sous le terme de « pantouflage ». Les Anglo-saxons, l’ont baptisé « revolving doors » : les portes tournantes.
Plus qu’au niveau national, c’est au sein de l’Union européenne que cette tendance serait la plus importante. Dans la finance, en particulier. Ses défenseurs affirment que la finance est une matière technique et complexe et qu’il faut y avoir exercé pour prendre des décisions législatives adaptées. Ses détracteurs se demandent comment ceux qui sont supposés réguler les banques peuvent garder leur indépendance s’ils reçoivent un jour des rémunérations du secteur financier.
Alors que les populismes prospèrent partout en Europe et jettent l’opprobre sur les élites bruxelloises, l’Union européenne ferait sans doute bien de renforcer les frontières entre secteur privé et public.