La plupart des grandes nations se sont engagées à atteindre la neutralité climatique à long terme et soutiennent les énergies renouvelables. Cependant, les subventions aux énergies fossiles restent importantes, atteignant 1 400 milliards de dollars en 2022 selon l'OCDE. En Europe, bien que plusieurs États aient annoncé la fin des subventions aux énergies fossiles, peu ont développé des plans concrets. La crise énergétique récente a conduit à des mesures de soutien temporaire pour contenir la hausse des prix de l'énergie, tout en soulignant la nécessité de réduire la consommation d'énergie fossile et de favoriser les énergies renouvelables.
La Belgique, signataire du "Joint Statement on Fossil Fuel Subsidies" lors de la COP28, a publié un premier inventaire des mesures de soutien aux énergies fossiles pour la période 2015-2019, montrant des subventions directes de plus de 11 milliards d'euros en 2019. Un deuxième rapport d'inventaire a été publié en 2023, dans le cadre des nouvelles obligations de rapportage de l'UE. Une mise à jour du Plan National Énergie et Climat (PNEC) belge est prévue pour 2024, réaffirmant l'urgence de supprimer progressivement ces subventions.
Au niveau européen, le paquet législatif "Fit for 55" et la révision de la Directive sur la taxation des produits énergétiques sont en discussion. En Belgique, une étude sur la fiscalité environnementale a été intégrée dans un projet de réforme fiscale, bien que les négociations aient été interrompues en juillet 2023. Des mesures législatives récentes, comme la limitation du remboursement du diesel professionnel et la fin de la déductibilité fiscale pour les voitures de société essence ou diesel, montrent une volonté de réduire les subventions aux énergies fossiles.
Ce rapport met à jour l'inventaire des mesures fédérales de soutien aux énergies fossiles jusqu'en 2021 et propose des recommandations pour leur suppression progressive. Il détaille les subventions budgétaires et fiscales, et inclut les subventions pour les usages non-énergétiques.