Le modèle coopératif québécois

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03/2009
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Auteur(s): 

Editeur: 

Réseau Financité, (ex- Réseau Financement Alternatif)

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Une expérience québécoise de finance solidaire : la Caisse d'économie solidaire Desjardins.

Le XXe siècle a vu la société québécoise mettre au monde plusieurs organisations qui ont largement contribué à son essor économique, social et culturel.

Sur le plan social, les grandes centrales syndicales ont forcé, chacune dans leurs sphères d’activité, l’amélioration des conditions de travail et de vie de milliers d’hommes et de femmes.

Sur le plan culturel, plusieurs regroupements ont contribué à ce que le Québec et ceux et celles qui le disent, le forgent et l’illustrent, soient connus partout.

Sur le plan économique, c’est par la force de ses outils coopératifs que le Québec s’est affirmé.

Le Mouvement Desjardins en est le vaisseau amiral. A vec une ténacité qui ne s’est jamais démentie, un mouvement à l’identité et à la spécificité bien démarquées s’est taillé une place : ce sont les caisses d’économie.

Leur aventure commence au milieu des années 1940. Elle est le fruit de l’alliance entre le mouvement coopératif et le mouvement syndical. Ces caisses s’implantent dans les milieux de travail avec l’objectif pour les travailleurs de mieux contrôler leurs destinées, tant individuelles que collectives.

Elles sont issues d’un syndicalisme de projet, pour défendre les travailleurs dans la communauté, comme consommateurs, particulièrement ceux qui à une époque étaient victimes de prêts usuraires Dans la foulée naît la Caisse d’économie solidaire Desjardins, sous l’impulsion de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Les conditions de vie au travail, l’épargne collective et l’emploi dépassent les intérêts sectoriels et rejoignent des enjeux de société relevant de l’intérêt général. C’est dans cette près de 489 millions $. La caisse génère un volume d’affaires annuel de plus de 900 millions $. En partenariat avec d’autres intervenants financiers, la Caisse joue un rôle de chef de file dans le financement de l’entrepreneuriat collectif. Elle compte plus de 8000 membres individuels et près de 2700 entreprises collectives. Ces entreprises sont coopérateurs, donc membres à part entière. Toutes ne sont pas emprunteuses (en moyenne 800 le sont) et toutes ne sont pas investisseuses. Quelques-unes sont les deux ! Le réseau syndical par exemple est plutôt investisseur. Au terme d’une réflexion stratégique menée démocratiquement en 2007 par les dirigeants et les représentants des employés sur l’utilisation des excédents, les membres de la caisse réunis en assemblée générale en 2008 ont confirmé les orientations fidèles au choix historique de la Caisse.

Cette institution financière, engagée dans la finance socialement responsable, reste donc porteuse d’une idée coopérative au service du bien commun, de la démocratie, du « vivre ensemble », de l’écologie et de la solidarité. Ses membres ont choisi de poursuivre la pratique d’une utilisation des excédents à des fins de développement collectif. Ils ont ainsi engagé la Caisse à investir dans le bâtiment écologique par l’offre de services et de produits financiers écologiques et à développer un programme visant l’accompagnement et la formation de la relève entrepreneuriale sociale.

On peut et on doit faire de la banque autrement.

La Caisse d’économie solidaire Desjardins s’y affaire au quotidien. Colette Harvey et Pascale Caron, Caisse Desjardins www.desjardins.com optique que la CSN et ses syndicats affiliés ont contribué à la mise sur pied d’organismes favorisant la prise en charge des collectivités par elles-mêmes.

Les principaux outils financiers de la CSN ont été conçus avec un double objectif : offrir des services financiers correspondant véritablement à ses valeurs et ses besoins, et maîtriser collectivement l’épargne qui en découlait. Parmi ces outils de développement économique, Bâtirente offre des régimes de retraite collectifs aux travailleurs membres de syndicats affiliés à la CSN. FONDACTION (fonds de travailleurs) est alimenté par les contributions des travailleurs syndiqués à la CSN. Il s’agit d’une épargne investie à long terme en vue de la retraite et bénéficiant d’un avantage fiscal important. Sa mission est d’investir dans les entreprises québécoises.

FILACTION, le fonds pour l’investissement local et l’approvisionnement des fonds communautaires, combine les activités de capital de développement et de la finance solidaire. MCE Conseils offre des services et des conseils en gestion à des syndicats, des coopératives, des entreprises d’économie sociale et des entreprises privées. La Caisse d’économie solidaire Desjardins aura été le premier de ces outils. Créée en 1971, elle est un exemple type de ce que peut faire la finance solidaire pour le développement économique et social, parce qu’elle a toujours mis son savoir-faire et son expertise au service de l’économie sociale et solidaire. Son actif atteint maintenant maintenant près de 489 millions $. La caisse génère un volume d’affaires annuel de plus de 900 millions $. En partenariat avec d’autres intervenants financiers, la Caisse joue un rôle de chef de file dans le financement de l’entrepreneuriat collectif.

Elle compte plus de 8000 membres individuels et près de 2700 entreprises collectives. Ces entreprises sont coopérateurs, donc membres à part entière. Toutes ne sont pas emprunteuses (en moyenne 800 le sont)
et toutes ne sont pas investisseuses. Quelques-unes sont les deux ! Le réseau syndical par exemple est plutôt investisseur.

Au terme d’une réflexion stratégique menée démocratiquement en 2007 par les dirigeants et les représentants des employés sur l’utilisation des excédents, les membres de la caisse réunis en assemblée générale en 2008 ont confirmé les orientations fidèles au choix historique de la Caisse.

Cette institution financière, engagée dans la finance socialement responsable, reste donc porteuse d’une idée coopérative au service du bien commun, de la démocratie, du « vivre ensemble », de l’écologie et de la solidarité. Ses membres ont choisi de poursuivre la pratique d’une utilisation des excédents à des fins de développement collectif. Ils ont ainsi engagé la Caisse à investir dans le bâtiment écologique par l’offre de services et de produits financiers écologiques et à développer un programme visant l’accompagnement et la formation de la relève entrepreneuriale sociale. On peut et on doit faire de la banque autrement. La Caisse d’économie solidaire Desjardins s’y affaire au quotidien.

Colette Harvey et Pascale Caron, Caisse Desjardins
www.desjardins.com

Et la crise ?

Le Mouvement des caisses Desjardins est le plus grand groupe financier coopératif au Canada et chacune des 536 caisses est une entité autonome appartenant à ses membres. Collectivement, ces caisses fortement capitalisées permettent au Mouvement des caisses Desjardins d’afficher une des meilleures capitalisations de l’industrie financière mondiale. Capitalisation qui ne peut faire l’objet d’une spéculation sur les marchés boursiers puisque Desjardins n’est pas inscrite en Bourse. Cela lui évite aussi

une prise de contrôle non sollicitée. Un avantage de plus pour ses membres...

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