
FINANcité D’où vient cette idée de « Greenpeace de la finance » ?
Nous déplorons qu’en matière financière il n’existe pas de contre-pouvoirs tels qu’il en existe en matière environnementale ou sociale.
Les banquiers sont les seuls à faire entendre leurs arguments auprès des députés qui sont amenés à voter des lois sur la régulation
du monde financier. Nous pensons que cela peut être dangereux pour la démocratie.
Concrètement, comment cela se passe-t-il ?
Nous sommes 21 eurodéputés chargés de la régulation financière à avoir pris l’initiative. Aujourd’hui, 150 autres députés nationaux et
européens nous ont rejoints. En septembre, nous organiserons trois tables de travail auxquelles les syndicats et les ON G seront
invités. Le but de ces tables est de donner corps à l’idée. Idéalement, nous voudrions engager 5 ou 6 personnes expertes. Leur rôle
serait, d’une part, de suivre les textes des directives actuellement en préparation ou dont la sortie est prévue en septembre et en janvier
et, d’autre part, de fournir une véritable contre-expertise pour mener un vrai travail de lobby auprès des législateurs européens.
Il faudrait également engager 2 ou 3 personnes pour faire de la communication et rendre compréhensibles des textes hautement
techniques, mais aussi pour être le relais des experts vers les banques et exiger d’elles qu’elles se comportent de manière
responsable.
Quelle est la suite ?
Les rencontres de septembre vont permettre de se mettre d’accord sur la démarche à entreprendre. Comment concrètement allonsnous
organiser ce Greenpeace de la finance ? Il reste notamment la question du financement de ces personnes amenées à y travailler.
Est-ce aux législateurs qu’il revient de financer ce contre-pouvoir ?
Plus d’infos sur www.finance-watch.org
NDLR : Aux USA, American for financial reform est un lobby de la société civile visant à réformer le système bancaire américain.
(http://ourfinancialsecurity.org)