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Contenu exclusif Financité
Casser les clichés. Contrairement aux idées reçues, le surendettement n'est pas en majorité causé par l'irresponsabilité de ceux qui empruntent. En Belgique, il touche avant tout des populations précaires. Les crédits à la consommation sont ainsi de plus en plus utilisés pour payer des factures. Si le phénomène s'est nettement accru après la crise de 2008, il continue aujourd'hui d'augmenter. Les statistiques de la Centrale des crédits aux particuliers montrent que le nombre de crédits défaillants en Belgique est cette année en hausse de 4,5 %. On en recense ainsi aujourd'hui plus de 500 000, pour un montant total de 3 milliards d'euros ! Pourtant la législation belge est relativement saine. Les taux d’intérêt sont limités et le fichier positif recensant tous les crédits ouverts dans le pays a prouvé une certaine efficacité. La réglementation impose également aux prêteurs une pratique responsable de leur métier : ils doivent s'assurer de la solvabilité de la personne à qui ils prêtent de l'argent. Il convient cependant de surveiller encore les crédits octroyés en grands magasins (notamment les crédits renouvelables) qui peuvent poser problème. La logique de rentabilité de ces entreprises, misant sur des achats compulsifs, reste un obstacle sérieux aux exigences de contrôle de la bonne situation financière des personnes désireuses d'effectuer un achat. Mais surtout, il paraît essentiel de mieux prévenir le surendettement plutôt que de le guérir. Au-delà de l'épargne pour tous prônée par le Réseau Financité (voir page 10), il existe ailleurs en Europe des solutions innovantes que nous vous invitons également à découvrir dans ce dossier.