Actionnaires et activistes ?
Le 16 avril, 98% des actionnaires de la société pétrolière BP votaient en faveur d'une résolution visant à prendre en compte le risque carbone dans les prévisions de rentabilité du groupe.
Cette initiative a été proposée par ShareAction, une ONG militant pour un activisme actionnarial auprès des grands investisseurs institutionnels. Si BP ne s'est pas engagé sur des objectifs chiffrés en matière de réduction des gazs à effet de serre, la résolution oblige tout de même une entreprise déjà coupable de plusieurs catastrophes écologiques, à plus de transparence.
Cette nouvelle prouve que l'activisme actionnarial est intéressant pour pousser les entreprises à plus de responsabilité sociale et environnementale. Cet outil consiste à intervenir dans les assemblées générale pour interpeller les dirigeantes sur des attitudes peu éthiques.
Peu connue en Europe, cette forme d'activisme est beaucoup plus courante dans les pays anglo-saxons, notamment en Grande-Bretagne et surtout aux États-Unis.
Les législations en Europe sont égalementsouvent plus contraignantes. Alors qu'ils suffit de posséder 2 000 titres pour déposer une résolution aux États-Unis, en France par exemple, il est nécessaire de posséder au moins 0,5% du capital. On ne recense ainsi en Belgique encore aucun acteur ayant déposé de résolution sur une thématique environnementale.